Oum Ayman: la nourrice du Prophète (saws)

par | Fév 22, 2021 | Compagnons femmes

Si vous trouvez nos articles bénéfiques, aidez-nous à produire du contenus de qualité !

 

Pour nous aider, il y a deux choses que vous pouvez faire :

  • Partager notre contenu auprès de personnes pour qui nos articles seront utiles.
  • Faire un don pour nous permettre de financer notre travail de recherche. Notamment à travers l’achat des livres qui servent à la rédaction de nos articles !

Oum Ayman était la nourrice du Prophète (saws). Elle était très importante dans la vie du Prophète (saws). Mais qui est Oum Ayman ? En quoi était-elle importante pour le Prophète (saws) ? Comment a t-elle été active dans la société musulmane ? 

Oum Ayman: la nourrice du Prophète (saws)

 

On la surnomme Oum Ayman mais elle s’appelle Baraka bint Tha’laba de son vrai nom (1) . Elle est d’origine d’Abyssinie. Elle était au service du grand père du Prophète (saws), Abd al Mutalib. Oum Ayman était la nourrice du Prophète (saws), elle lui a apporté l’affection qu’une mère peut donner à son enfant. Elle a pris soin de lui tout au long de son enfance. (2) Elle fut également l’esclave du Prophète (saws) mais lors de son mariage avec Khadija (ra) il l’affranchie. (3)

 

Oum Ayman: l’épouse et la mère

 

Elle a été mariée deux fois. Son premier époux s’appelait ‘Ubayd ibn Zayd de la tribu des Banu al Harith. Elle a eu de cette union un garçon nommé Ayman. Puis elle fut veuve. Alors le Prophète (saws) dit à ses compagnons “quiconque souhaite épouser une femme du Paradis qu’il épouse Umm Ayman”. Zayd ibn Haritha (ra) la demanda aussitôt en mariage. (4)

 

Un soutien pour le Prophète (saws)

 

Elle était parmi les premières femmes à embrasser l’Islam. Le Prophète (saws) lui rendait visite régulièrement. Il (saws) faisait beaucoup de compliments à son égard. Il (saws) disait “Umm Ayman fut ma mère après que ma mère soit décédée.”
Le Prophète (saws) aimait plaisanter avec elle, évoquer son enfance avec elle, etc. Elle a toujours été là pour lui, dans les bons moments comme dans les plus difficiles. Elle fut un soutien pour le Prophète (saws). (5)

 

Une femme active dans la société musulmane

 

Elle était parmi les musulmans qui avaient émigrés en Abyssinie pour fuir les persécutions. (6) Al Waqidi a dit “Um Ayman a assisté à la bataille d’Uhud où elle donnait à boire aux musulmans et soignait les blessés. Elle a participé à la conquête de Khaybar.” Elle était également présente lors de la bataille de Khaybar où elle assista les combattants. (7)

 

La patiente : une des qualités d’Oum Ayman

 

Elle perdit son époux Zayd lors de la bataille de Mu’ta et son fils Ayman lors de la bataille de Hunayn. Mais elle fit preuve de patience face à ces épreuves. Ibn Sa’d rapporte que la mort du Prophète (saws) l’attrista énormément, elle écrivit des poèmes en son honneur. (8)

Après la mort du Prophète (saws) Abou Bakr (ra) dit à Omar (ra) “allons rendre visite à Um Ayman comme le faisait le Prophète (saws).” En les voyant, elle se mit à pleurer. Elle dit “je ne pleure pas à cause de la mort du Prophète (saws) car je sais qu’il est parti pour un monde meilleur que celui là. Mais je pleure parce que les nouvelles du ciel ne nous parviennent plus depuis qu’il est mort’”. Son chagrin était tellement immense qu’ils se mirent à pleurer avec elle. (9)

Oum Ayman décéda cinq mois après le Prophète (saws). (10)

 

Oum Ayman fait partie des femmes les plus importantes dans la vie du Prophète (saws). Elle s’est occupé de lui comme si c’était son fils. Elle lui a apporté de l’affection, de l’amour, du soutien, du réconfort, etc. C’était un bel exemple. A travers sa vie, cela nous rappelle qu’il faut prendre soin des enfants même si ce n’est pas les nôtre. Mohammed (saws) était orphelin mais il a reçu l’amour paternel qui lui manquait de la part de son grand père et de son oncle Abou Talib. Mais aussi l’amour maternel dont il a été privé très jeune de la part de Oum Ayman. En Islam, les orphelins ont une place très importante, alors occupons nous d’eux comme de nos enfants. 

 

Références
1) Oussama Abou et Dif Malika, Les premières femmes de l’Islam, tome 2 as-Sahabiyat, édition Tawhid, Paris, France, 2013, 2ème éditionn page 129
2) Meyer, Issa, Femmes d’Islam, éditions Ribat, Paris, Juin 2020, 2ème édition, page 97
3) Ibn al Jawzi, histoire des grands hommes de l’Islam, traduction intégrale du livre “sifat as-safwa (la description de l’élite)” traduit par Messaoud Boudjenoun, édition al Bab, 2016, 1ère édition, page 415
4) Meyer, Issa, Femmes d’Islam, éditions Ribat, Paris, Juin 2020, 2ème édition, page 97
5) Ibid, page 97
6) Oussama Abou et Dif Malika, Les premières femmes de l’Islam, tome 2 as-Sahabiyat, édition Tawhid, Paris, France, 2013, 2ème éditionn page 131
7) Ibn al Jawzi, histoire des grands hommes de l’Islam, traduction intégrale du livre “sifat as-safwa (la description de l’élite)” traduit par Messaoud Boudjenoun, édition al Bab, 2016, 1ère édition, page 416
8) Oussama Abou et Dif Malika, Les premières femmes de l’Islam, tome 2 as-Sahabiyat, édition Tawhid, Paris, France, 2013, 2ème éditionn page 132
9) Ibn al Jawzi, histoire des grands hommes de l’Islam, traduction intégrale du livre “sifat as-safwa (la description de l’élite)” traduit par Messaoud Boudjenoun, édition al Bab, 2016, 1ère édition, page 415
10) Oussama Abou et Dif Malika, Les premières femmes de l’Islam, tome 2 as-Sahabiyat, édition Tawhid, Paris, France, 2013, 2ème éditionn page 133

 

Si vous trouvez nos articles bénéfiques, aidez-nous à produire du contenus de qualité !

 

Pour nous aider, il y a deux choses que vous pouvez faire :

  • Partager notre contenu auprès de personnes pour qui nos articles seront utiles.
  • Faire un don pour nous permettre de financer notre travail de recherche. Notamment à travers l’achat des livres qui servent à la rédaction de nos articles !

D’après Abou Houreira, le Prophète ﷺ a dit :

“Quand le fils d’Adam meurt, son oeuvre s’arrête sauf dans trois choses :

  • Une aumone continue (jariya)
  • Une science dont les gens tirent profit
  • Un enfant pieux qui invoque pour lui”

Rapporté par Mouslim