Baqi ibn Makhlad

par | Juil 2, 2021 | Histoire

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Baqi ibn Makhlad a effectué un grand voyage de plusieurs années pour acquérir la science. Mais qui est-il ? De qui a t-il appris la science ? 

 

Son apprentissage de la science

 

Baqi ibn Makhlad est né au mois de Ramadan, en l’an 201 de l’Hégire, dans la ville de Cordoue en Espagne. A cette période, les omeyyades régnaient en Andalousie (138-316 de l’Hégire). (1)

 

Sa quête de la science

 

Il a débuté son apprentissage de la science en Andalousie. Mohammad ibn Isa al Mu’arifi al Qurtubi lui donna l’envie d’apprendre les sciences du hadith. Mais il voulait toujours en apprendre plus. Alors il décida à l’âge de 30 ans de voyager à travers les pays afin de récolter davantage de sciences. Il se rendit à la Mecque, à Médine, en Egypte, au Sham, à Bassora, à Koufa, à Wasit, à Bagdad. Son voyage dura environ 35 ans. (2)

Et tout cela, il le fit à pied, en s’arrêtant de temps en temps pour travailler afin de continuer son voyage. Au total, il pris la science de 284 savants dont Abu Bakr ibn Abu Shaybah, Muhammad ibn Bash-shar, Muhammad ibn al Muthanna, l’imam Ahmad. (3)

 

A Bagdad

 

Puis il termina sa quête de la science à Bagdad. Il se rendit dans une mosquée où Yahya ibn Ma’in enseignait les transmetteurs de hadiths. Baqi lui demanda où se trouvait l’imam Ahmad car il souhaitait apprendre de lui. (4) Yayha lui dit que l’imam Ahmad ne peut plus transmettre son savoir car le calife mou’tazilite al Mou-tasim avait adopté al mihna (l’épreuve de la création du Coran). Les savants n’adhérant pas à cela avaient interdiction d’enseigner la science. L’imam Ahmad avait été emprisonné et torturé pendant plusieurs années sous le califat d’al Ma-moun. (5)

 

Chez l’imam Ahmad

 

Mais Baqi se rendit tout de même chez l’imam Ahmad qui lui ouvrit la porte. Il lui proposa de se déguiser en mendiant en échange de quelques hadiths transmis. L’imam Ahmad accepta sa proposition mais il devait également apprendre la science des autres savants du hadith. Chaque jour il venait taper à sa porte afin qu’il lui transmette un hadith. (6) Ils utilisèrent ce stratagème jusqu’à la mort du calife. Ensuite lui succéda al Moutawakkil ‘ala Ja’far ibn al Mou’tasim qui mit fin à “al mihna” et qui permit à l’imam Ahmad de reprendre ses assises.(7)

Mais un jour Baqi fut atteint par une maladie, il ne pouvait plus se rendre aux assises. L’imam Ahmad ne le voyant plus demanda aux étudiants où était passé Baqi. Ils lui dirent qu’il était malade. Alors l’imam Ahmad décida de dispenser ses cours à l’hôtel où résidait Baqi. (8)

 

Retour en Andalousie

 

Une fois qu’il acquiert assez de sciences auprès de l’imam Ahmad, il retourna en Andalousie où il transmis son savoir. Il transmettait une science inconnue de son pays. (9)

Il écrivit un ouvrage de hadith “al Mousnad” ainsi qu’un tafsir “exégèse du Coran”. Ibn Hazm dit “parmi les ouvrages de Baqi ibn Makhlad on trouve un livre d’exégèse du Coran, un livre que personne n’a égalé dans l’Islam. Pas même l’exégèse de Muhammad ibn Jarir at-Tabari ni aucun autre. Ainsi qu’un autre livre dans le hadith, son grand ouvrage qu’il a chapitré par nom des compagnons. Il rapporte ce livre des hadiths d’environ 1300 compagnons.”(10)

Baqi est décédé en Andalousie la nuit du 28 Jumada al Akhira en l’an 276 de l’Hégire. (11)

 

A travers sa biographie nous pouvons voir sa persévérance à rechercher la science. Il n’a pas hésité à sacrifier son temps, son énergie, son argent pour voyager aux quatre coins du monde afin d’acquérir un maximum de connaissances. Il apprit auprès de nombreux savants. Et lorsqu’il rencontrait une difficulté il ne se décourageait pas. Sommes nous prêts comme Baqi a faire des sacrifices pour développer notre savoir ? Donnons-nous assez de temps à l’apprentissage de notre religion ? 

 

Références

 

1)Tarkhani Faouzi, les plus beaux récits des savants de la sunnah, traduit par Salim Abu Harûn, éditions islam chroniques, tiré de Siyar A’lam an-nubalâ’ de l’imam adh-dhahabi, 2ème édition, 2019, page 89
2) Ibid, page 90
3) Ibid, page 91
4) Ibid, pages 92-93
5) Zenati, Moncef, les grande dates de l’historie de l’Islam, édition havre de savoir, 2014, havre de savoir, France, 1ère édition, page 64
6) Tarkhani Faouzi, les plus beaux récits des savants de la sunnah, traduit par Salim Abu Harûn, éditions islam chroniques, tiré de Siyar A’lam an-nubalâ’ de l’imam adh-dhahabi, 2ème édition, 2019, page 93
7) Zenati, Moncef, les grande dates de l’historie de l’Islam, édition havre de savoir, 2014, havre de savoir, France, 1ère édition, page 65
8) Tarkhani Faouzi, les plus beaux récits des savants de la sunnah, traduit par Salim Abu Harûn, éditions islam chroniques, tiré de Siyar A’lam an-nubalâ’ de l’imam adh-dhahabi, 2ème édition, 2019, Ibid, page 95
9) Ibid, pages 95-96
10) Ibid, pages 96-97
11) Ibid, page 99

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D’après Abou Houreira, le Prophète ﷺ a dit :

“Quand le fils d’Adam meurt, son oeuvre s’arrête sauf dans trois choses :

  • Une aumone continue (jariya)
  • Une science dont les gens tirent profit
  • Un enfant pieux qui invoque pour lui”

Rapporté par Mouslim