Publié le 29 novembre 2021
Sa’id ibn al Musayyib fait partie des tabi’ines. Mais qui est-il ? Auprès de qui a t-il appris la science ?
Ses origines
Sa’id ibn al Musayyib est né en l’an 15 de l’Hégire, deux ans après qu’Omar ibn al Khattab (ra) soit nommé calife. Il avait huit ans quand Omar ibn al Khattab (ra) décéda. Il fait partie du clan des Banu Makhzoum, la tribu de la grand mère paternelle du Prophète (saws). Sa’id ibn al Musayyib fait partie des tabi’ines.
Son grand père s’appelait Hazn et son père al Musayyib. Ils faisaient partis des compagnons du Prophète (saws). Son père faisait partis de ceux qui avaient prêtés serment d’allégeance au Prophète (saws). Sa’id ibn al Musayyib a vécu à Médine. (1)
Son apprentissage des sciences
Il apprit la science auprès des compagnons. Il était le seul à avoir rapporter des hadiths de Sa’d ibn Abu Waqqas, d’Ibn Abbas, d’Ibn Omar, d’Othman ibn Affan, d’Ali ibn Abi Talib et de son père al Musayyib.
Abou Hurayra était son maître mais il était également son beau père (il avait épousé sa fille). Sa’id ibn al Musayyib était considéré par les spécialistes du hadith comme le tabi’ines le plus fiable dans la transmission des hadiths.
Il voyageait plusieurs jours pour aller chercher un hadith. Il était considéré comme le plus savant des jugements du Prophète (saws) et des compagnons. Il disait “il ne reste personne ayant une meilleure connaissance de tous les jugements qu’ont prononcés le Prophète (saws), Abou Bakr et Omar que moi.” (2)
Sa’id ibn al Musayyir : le plus savants de son époque
Il était surnommé le rapporteur de ‘Omar car il était le spécialiste des jugements de Omar ibn al Khattab (ra). Les savants à son époque le considéraient comme le meilleur d’entre eux. A tel point que certains savants ne donnaient pas de fatwas jusqu’à ce que Sa’id ibn al Musayyib reçut la question. Il donnait des cours dans la mosquée du Prophète (saws) alors que les compagnons étaient vivants. (3)
Makhul ash-Shami, un savant du Sham dit “j’ai fais le tour de la terre entière à la recherche de la science et je n’ai trouvé personne d’aussi savant que Sa’id ibn al Musayyib.”
Il était rigoureux et très respectueux quand il transmettait un hadith. Il disait “je déteste rapporté une parole du Prophète (saws) alors que je suis allongé” (4)
Les qualités de Sa’id ibn al Musayyib
Abu al Faraj ibn al Jawzi a dit “les gens le respectaient tellement qu’ils demandaient la permission d’entrer chez lui de la même manière qu’ils le faisaient pour les gouverneurs.” Il s’était détaché des choses de ce bas monde, des futilités.
Il était indulgent même avec les personnes qui commettaient des péchés. Il disait “toute personne qu’elle soit noble, savante ou méritoire a des défauts. Cependant il y a des gens dont il ne convient pas d’évoquer les défauts; ceux dont les mérites sont supérieures à leurs manquements.” (5)
C’était un homme qui restait éveillé la nuit, il lisait énormément le Coran et il était attaché aux mosquées et à la prière en commun. il veillait la nuit.
Sa’id ibn al Mussayib ne fréquentait pas les personnes de pouvoir, ni les riches mais il était respectueux envers eux. Il n’acceptait aucun argent de leur part. Il leur pardonnait si l’une d’entre elles était injuste envers lui. (6)
Le mariage de sa fille
Il préféra donner sa fille comme épouse à son étudiant Kuthayr ibn Abu Wada’ah plutôt qu’au fils du calife Abd al Malik ibn Marwan. Car Kuthayr était orphelin de père, il pouvait offrir comme dot que deux dirhams alors que sa fille était l’une des plus femmes et l’une des plus savantes de Médine. (7)
Mais Sa’id ibn al Mussayib dit “certes ma fille est un dépôt que l’on m’a confié. J’ai cherché à travers cela à améliorer sa situation.” que pensez vous qu’il serait advenu d’elle ds le château des omeyyades ? quels effets auraient eu sur elle ses vêtements, ses meubles, ces servants et servantes à ses ordres ? femme de calife qu’en serait-il de sa religion ?” (8)
La fin de sa vie
Durant les derniers jours de sa vie, il fut touché par une maladie. Il est décédé en l’an 94 de l’Hégire à l’âge de 80 ans. C’était l’année appelé l’année des fouqaha car une grand nombre d’entre eux sont décédés cette année ci. (9)
Quelques paroles de Sa’id ibn al Musayyib
Il dit “ne dites pas un petit Coran, une petite mosquée car tt ce qui est à Allah est sublime et grand.” (10)
Abi Aissa al Khurasani rapporte que Sa’id a dit “ne fréquentez pas les assistants des tyrans afin de ne pas voir vos bonnes oeuvres diminuer.” (11)
Références:
1) Abû Harûn Salim, Les plus beaux récits des savants de la Sunnah, tiré de Siyar A’lâm an-Nubala’ de l’imam adh-Dhahabi, édition islam chroniques, 2019, 2ème éditin, pages 273-174
2) Ibid, page 275
3) Ibid, page 276
4) Ibid, page 289
5) Ibid, pages 277-278
6) Ibid, pages 280-281
7) Ibid, page 281
8) Ibid, page 286
9) Ibid, page 288
10) Ibid, page 288
11) Ibn al Jawzi, Abou l-Faraj, Histoires des grands Hommes de l’islam, traduit par Messaoud Boudjenoun, éditions El Bab, 2016, 1ère édition, page 438